Introduction.
Iwama Ryu Aïkido.
L’Aïkikaï.
L’Aïkibudo.
Le Yoseikan Budo où ’Aïkido Yoseikan.
Le Yoshinkan.
Le Shin-shin Toitsu Aïkido.
Le Shinei Taido.
Kinomichi.
Introduction.
Les styles d’Aïkido pratiqués aujourd’hui
par un grand nombre de Maîtres qui ont étudié avec O Sensei ont peu à voir, sur le plan technique, et philosophique avec l’art du fondateur. Pourquoi cette différence, alors que nous savons que les élèves imitent le Maître et que l’on peut souvent identifier les élèves d’un professeur donné en observant leur style.
Il faut savoir que souvent ces Shihan ont étudié peu de temps sous la conduite directe de O Sensei, à l’exception de Yochiro Inoue, le neveu de Maître Ueshiba, Gozo Shioda, le fondateur du Yoshinkan Aïkido et de Tsutomu Yukawa et après
la guerre Morihiro Saito.
Les Uchideshi d’avant guerre (élèves interne au Dojo) ont travaillé pendant cinq ou six ans au maximum avec O Sensei. C’était certainement suffisant pour devenir efficace dans cet art, mais pas assez pour maîtriser le vaste répertoire technique de l’Aïkibudo et de ces nombreuses subtilités.
On peut en dire autant
de la période d’après guerre.
Sont compris parmi les initiés de cette époque, Sadateru
Arikawa, Seigo
Yamaguchi, Shoji
Nishio, Nobuyoshi
Tamura, Yasuo
Kobayashi et plus tard Yoshimitsu
Yamada, Mitsumari
Kanaï, Kazuo
Chiba, Seichi
Sugano, Mitsugi
Saotome, Koichi
Tohei, Kisaburo
Osawa. Aucun de ces professeurs n’a étudié pendant
la moindre période prolongée sous l’enseignement
direct de O sensei.
Cela s’explique car avant la guerre le fondateur avait pris pour base le Dojo Kobukan de Tokyo mais était aussi très actif dans la région de Kansai et possédait une maison à Osaka ; Il voyageait donc beaucoup et passait une à deux semaines par mois éloigné du Dojo du Kobukan.
Pendant la guerre et après celle-ci O Sensei s’installa à Iwama et recommença à voyager vers 1950 ; il ne faisait donc que de courtes étapes à Tokyo. Le fondateur n’a donc pas enseigné à Tokyo de façon régulière.
Les principaux professeurs au Hombu Dojo dans les années d’après-guerre ont été Koichi Tohei Sensei et Kisshomaru Ueshiba. Ils sont donc les principaux responsables du contenu technique et de l’évolution du système Aïkikaï et par ce fait les professeurs des grands Maîtres actuels.
Iwama Ryu Aïkido.
C’est le style représenté par Maître
SAITO (31 Mars 1928 – 13 Mai 2002) Maître Saito a étudié l’Aïkido pendant vingt-trois ans avec O Sensei , de l’été 1946 au décès du fondateur le 26 Avril 1969 et fut le seul instructeur, hormis le fondateur lui-même, à pouvoir enseigner les armes de l’aikido à l’Aïkikaï de tokyo.
Ces cours étaient parmi les plus populaires du centre mondial. Le dimanche matin, pendant de nombreuses années, les élèves de Tokyo vinrent pratiquer les techniques à mains nues et les armes sous sa direction. A la mort du fondateur il devint le gardien du Dojo d’Iwama et de l’Aïki Jinja (sanctuaire de l’Aïkido) et fit de son mieux pour préserver la technique originelle de Maître Ueshiba.
Dans les années soixante-dix, la publication d’une série de cinq manuels techniques nommés « Traditionnal Aïkido » qui font référence, contribuèrent à lui assurer la réputation de meilleur technicien de cet art martial. Ces livres contiennent des centaines de techniques à mains nues, à l’aiki ken et à l’aiki jo, et comprennent les contre techniques. La série de films qui compléta les livres reçut un accueil enthousiaste.
Au fil des ans, Morihiro Saito a formé de nombreux instructeurs qui enseignent sa forme d’aïkido à l’extérieur du Japon. Couramment appelée « aïkido d’Iwama », cette forme d’aïkido est devenue synonyme d’un entraînement où l’on met autant l’accent sur les techniques à mains nues que sur les techniques d’armes, en effet Maître Saito pensait que le travail des armes est un facteur essentiel à la compréhension profonde des techniques à mains nues. Hors ces techniques d’armes avait été peu enseignées, par O Sensei, à l’Aïkikaï.
L’Aïkikaï.
C’est le style le plus répandu. Il correspond au développement du style du fondateur par son fils Kisshomaru UESHIBA (27 Juin 1921- Janvier 1999). Celui-ci, motivé par sa mission de promoteur de l’Aïkido à travers le monde, a modifié et simplifié le style enseigné par son père afin de le rendre plus accessible.
Il est représenté aujourd’hui par Moriteru Ueshiba, troisième Doshu, petit fils de Morihei Ueshiba, gardien de la lignée qui prit sa source avec le Fondateur.
L’Aïkibudo.
C’est le nom donné à la forme qu’enseignait le fondateur Ueshiba Morihei au début du développement de son art. Le terme est apparu en 1941 associé à KOBUKAI AIKIBUDO puis à TENSHIN AIKIBUDO. C’est maïtre Ueshiba qui l’utilisa pour nommer son art bien avant qu’apparaisse le mot AÏKIDO.
L’histoire nous rappelle qu’à la fin du XIXe siècle, à l’issue de combats fratricides entre clans, le temps des samurai en armes prit fin. Le seigneur Saïgo Tanomo, décida alors d’autoriser l’enseignement de ces techniques à certaines personnes extérieures à son clan.
En 1898, Takeda Sokaku formalisa tout l’héritage martial qu’il avait reçu de Saigo Tanomo, sous le nom de Daïto Ryu Jujutsu et en assura la renommée, par son immense compétence. Il installa son école à HOKKAIDO, île du nord du Japon.
De 1920 à 1931,
Maître TAKEDA Sokaku transmit à son
disciple UESHIBA Morihei, les connaissances
de bases et les techniques du Daïto
Ryu Aïki Jujutsu. Maître Ueshiba transmit à son
tour, après les avoir fait évoluer, ses connaissances à des élèves
qui allaient devenir eux aussi de grands Maîtres.
Le Yoseikan Budo où ’Aïkido Yoseikan.
Ce style a été développé par Minoru
MOCHIZUKI. C’est en fait une synthèse
de plusieurs arts martiaux, comme le Judo, le Karaté,
le Jujitsu et l’Aïkido. Les différences
principales avec l’Aïkido de Maître Ueshiba
sont l’ajout de techniques de pieds (ashi), de sacrifices
(sutemi), de techniques au sol (ne wasa) et de Katas.
Né en 1907, maître Mochizuki
fut 10e dan d’Aïkido, 9e
dan de Ju-Jistsu, 8e dan de Judo, 8e
dan d’Iaïdo et 8e dan de Katori
Shinto Ryu. Elève direct de Maître
Jigoro KANO (créateur du Judo), il
fut envoyé auprès de Maître Ueshiba
(créateur de l’Aïkido), par celui-ci,
pour apprendre l’Aïkido.
Il fonde en 1931 un Dojo qu’il nomme « YOSEIKAN » (reconstruit après la guerre en 1950), où il enseigne le Judo, l’Aïki-Jujitsu, le Iaïdo et le Kobudo (Katori Shinto Ryu).
Maître Mochizuki fut le premier à présenter l’Aïkido en France. En 1951, il est envoyé en Europe pour une mission culturelle officielle. Pendant deux années il fit découvrir l’art de son maître, selon sa propre expérience martial sous le nom d’AÏKIDO-JUJUTSU.
A son retour au Japon, Maître Mochizuki forma un
jeune judoka français, Jim ALCHEIK, disparu tragiquement
en 1962. Pour assurer l’avenir de l’Aïkido-Jujutsu
en France, Alain
FLOQUET, alors jeune deuxième dan,
prit contact avec Maître Mochizuki qui envoya à Paris,
en 1963, son fils Hiroo.
En 1970, Hiroo Mochizuki, appelle son école YOSEIKAN BUDO en hommage à son père, puis en 1975 il y se crée la Fédération Française de Yoseikan Budo.
En 1980, une scission apparaît, en accord avec Minoru Mochizuki. Maître Floquet décide de nommer le contenu de sa pratique « AÏKIBUDO »; il reprend ce terme ancien de O Sensei, et représente l’AÏKIBUDO de Maître Mchizuki associé à l’école d’armes du Katori Shintô Ryu.
Dans le même temps Hiroo Mochizuki conserve le nom de « Yoseikan Budo » mais sans aucun rapport avec l’Aïkido Yoseikan de son père.
Le Yoshinkan.
C’est le style créé par Gozo
SHIODA 10e dan (9 Septembre 1915
- 17 juillet 1994). Il entra au Dojo de Morihei Ueshiba à l’âge
de 18 ans en 1933 et s’entraîna comme Uchi-Deshi
pendant huit années. Puis, peu de temps après
la guerre, Shioda Sensei quitta le Dojo de Maître
Ueshiba et entreprit de divulguer l’Aïkido à travers
le Japon.
En 1954,
il fonde l’organisation Yoshinkan.
Yo signifie « développer », Shin veut
dire « esprit » et Kan désigne le lieu
de pratique. Ce style est considéré comme « plus
dur » et met l’accent sur les atémis.
L’Aïkido Yoshinkan, par son approche rationnelle et claire, aide à mieux faire comprendre, travailler et sentir les principes fondamentaux de l’Aïkido. L’accent est toujours mis sur une pratique rigoureuse. Pami ses Uchi-Deschi, Jacques MUGURUZA, disciple résident au Dojo durant cinq ans, fut l’un de rares occidentaux autorisé à enseigner. C’est en 1982 qu’il introduit l’Aïkido Yoshinkan dans l’hexagone lors de son retour en France.
Le Tomiki Ryu Aïkido.
Ce style est celui de maître Kenji
TOMIKI qui voulait "rationaliser " l’enseignement
de l’Aïkido, tout comme le faisait Maître
Kano. Il a notamment voulu introduire l’idée
de compétition, afin de ne pas dénaturer
les techniques d’Aïkido et de les tester dans
les situations de combat ; d’autre part l’école
Tomiki se caractérise également par ses Kata
(formes techniques pré arrangées), en plus
de la compétition à mains nues ou avec couteau.
Il fut en automne 1926 présenté à Maître Morihei UESHIBA à Tokyo par un de ses amis du club de Judo de l’université de Waseda. Il fut tout de suite fortement impressionnée par les techniques d’Aïkido. A partir de ce jour il étudia régulièrement avec le fondateur .
En 1934, il se rendit en Manchourie en Chine, en tant qu’instructeur d’Ushiba-Ryu Aikijujitsu sur la demande de l’armée cantonaise qui était la force japonaise officielle stationnée en Manchourie (alors protectorat japonais). Les techniques de Tomiki ont été hautement louées par le commandant de l’armée cantonaise et cela contribua à augmenter la popularité de l’Aïkido.
Au printemps 1938 il enseigna l’Aïki-Budo (le nom de Ueshiba-Ryu à l’époque avant d’adopter le nom d’Aïkido), à l’université de Kenkoku. A partir de cette période, la recherche et l’entraînement en Aïkido de Tomiki devînrent de plus en plus fort.
L’Aïkido club de Waseda a été formé au printemps 1958, c’était un « prototype » pour tester l’Aïkido de compétition. Le Shodokan a été formé en avril 1967, en tant que premier Dojo de Tomiki exclusivement consacré au développement et à l’enseignement de son Aïkido Shodokan.
Le shin-shin Toitsu Aïkido.
C’est le style fondé par Maître Koichi TOHEI, qui s’est détaché de l’AÏkikaï de Tokyo en 1974.
Shin-shin Toitsu signifie l’unification du corps et de l’esprit. Ce style développe la voie du Ki. Il donne une importance particulière à l’aspect du contrôle de l’énergie.
C’est l’un des styles les plus doux de l’Aïkido, dans lequel on trouve de petits bons exécutés par les pratiquants. Cette école attache une faible importance aux applications martiales, car elle considère les techniques uniquement comme un moyen de développer le Ki.
On voit aujourd’hui que ce style s’éloigne
de plus en plus de l’Aïkido traditionnel, car
il s’oriente vers la santé et l’étude
du Ki. Cette école est particulièrement implantée
au Etats-Unis.
Le Shinei Taido.
Noriaki Inoue est le neveu de Ueshiba Morihei et fut élevé pendant plusieurs années au sein de la famille de ce dernier. Maître Inoue acquit la plus grande partie de son expérience dans les arts de combat sous la direction de Morihei Ueshiba.
La participation d'Inoue comme instructeur assistant commença au milieu des années 20, sous la direction de Maître Ueshiba, puis se poursuivre au Kobukan Dojo. Plus tard de 1932 à 1935, il fut instructeur en chef du Senyokai Budo, qui se trouvait à Kameoka. il enseigna aussi l'Aïki Budo dans différents quartiers d'Osaka.
A la suite des événements qui marquèrent le second incident de la secte Omoto, Inoue prit ses distances avec Maître Ueshiba et les deux hommes se recontrèrent peu par la suite.
Après la guerre Maître Inoue enseigna de façon
indépendante à Tokyo et nomma son art Aïki
Budo. Plus tard il le nommera Shinwa Taido et
enfin l'appela Shinei Taido. Il nous a
quittés le 13 Avril 1994 à l'âge de
92 ans.
Kinomichi.
Masamichi Noro est né le 21 Janvier 1935 à Amori, ville au Nord du Japon
En 1955 Maître Noro rencontre
maître Morihei Ueshiba, le fondateur de l'Aïkido.
Il étudiera auprès de O'Sensei
de 1955 à 1961 en tant qu' Uchi-Deshi
(élève interne, vivant auprès
du maître).
En 1961, à la demande de maître
Ueshiba, Masamichi Noro, devient délégué officiel
de l'Aïkikaï de Tokyo pour l'Europe et l'Afrique.
Il arrive en France à Marseille le 03
septembre 1961, et prend la suite de Tadashi
ABE pour développer l'Aïkido.
Il accueille à leur arrivée en France,
maître NAKAZONO Matsuro en
1963 et TAMURA Nobuyoshi en 1964.
En
1966 il est victime d'un très
grave accident de voiture. Pour retrouver sa condition
physique, il mettra au point une pédagogie et
une approche des mouvements qui seront la base du KINOMICHI.
En 1967, Masamichi Noro crée l'Institut
M NORO à Paris 18e , rue de Constance.
En 1972 Maître Noro change d'attitude et renonce
au combat avec soi et avec les autres, il s'éloigne
des aspects martiaux de l'Aïkido comme de l'esprit
de conquête et de l'agressivité, qui sont
une perte d'énergie, tout en conservant la philosophie,
la tradition, la terminologie. Cette nouvelle voie, il
la nommera KINOMICHI,
la voie de l'énergie.
En 1991, le centre International NORO KINOMICHI est
créé pour enseigner et promouvoir le KINOMICHI dans
le dojo de la Fontaine, Paris 10e, boulevard de Strasbourg.
En septembre 2000, le Centre International NORO KINOMICHI
est transféré au KORINDO
Dojo à Paris
17e, boulevard de Batignolles.
En 2001, affiliation du Centre International NORO KINOMICHI à la FFAAA (Fédération
Française d'Aïkido Aïkibudo et Affinitaires),
en tant que discipline Affinitaire. |