BUSHIDO 武士道 |
Origine du mot La première mention de ce mot est faite
dans le Kōyō Gunkan, écrit
aux alentours de 1616 mais
l'apparition du Bushidō est liée à celle
de la féodalité japonaise
et des premiers shoguns à l'époque
de Minamoto
no Yoritomo au XIIe
siècle. Un code très strict Sous sa forme la plus pure, le bushidō exige de ses pratiquants qu'ils jugent efficacement le moment présent par rapport à leur propre mort, comme s'ils n'étaient déjà plus de ce monde. C'est particulièrement vrai pour les formes initiales de Bushidō ou de budo. D'ailleurs, les traditionnalistes critiquent les formes plus tardives : « ils raisonnent clairement avec l'idée de rester en vie dans l'esprit. » Citations " Le vrai courage consiste à vivre quand il est juste de vivre, à mourir quand il est juste de mourir " " Manger avec modération, éviter la volupté " " Un Samouraï se conduira en fils et en sujet fidèle. Il ne quittera pas son souverain, quand bien même le nombre de ses sujets passerait de cent à dix, de dix à un " " En temps de guerre, le témoignage de sa loyauté consistera à se porter s'il le faut au-devant des flèches ennemies sans faire cas de sa vie " "…s'il perd le combat et s'il est obligé de livrer sa tête (…) il mourra en souriant, sans aucune vile allure " "Bushido signifie la volonté déterminée de mourir. Quand tu te retrouveras au carrefour des voies et que tu devras choisir la route, n'hésite pas : choisis la voie de la mort. Ne pose pour cela aucune raison particulière et que ton esprit soit ferme et prêt. Quelqu'un pourra dire que si tu meurs sans avoir atteint aucun objectif, ta mort n'aura pas de sens : ce sera comme la mort d'un chien. Mais quand tu te trouves au carrefour, tu ne dois pas penser à atteindre un objectif : ce n'est pas le moment de faire des plans. Tous préfèrent la vie à la mort et si nous nous raisonnons ou si nous faisons des projets nous choisirons la route de la vie. Mais si tu manques le but et si tu restes en vie, en réalité tu seras un couard. Ceci est une considération importante. Si tu meurs sans atteindre un objectif, ta mort pourra être la mort d'un chien, la mort de la folie, mais il n'y aura aucune tache sur ton honneur. Dans le Bushido, l'honneur vient en premier. Par conséquent, que l'idée de la mort soit imprimée dans ton esprit chaque matin et chaque soir. Quand ta détermination de mourir en quelque moment que ce soit aura trouvé une demeure stable dans ton âme, tu auras atteint le sommet de l'instruction du bushido". Les sept vertus du Bushidō
Personnalités importantes dans le développement du Bushidō
Le Bushidō a servi également de base spirituelle aux kamikazes pendant la . Pour cette raison, plusieurs arts martiaux enracinés dans le bushidō ont été interdits par les américains pendant l'occupation d'après-guerre. L'Empire
du Japon Inféodés à l'Empereur, de nombreux samouraïs suivirent la réforme et devinrent principalement des dirigeants de l'armée impériale japonaise en cours de formation (Voir le film, "Le Dernier Samouraï"), ainsi que des hommes politiques et plus tard des capitaines d'industries. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, de nombreux membres des grandes familles de la noblesse reçurent, sous impulsion du gouvernement, les rênes de ce qui allaient devenir les zaibatsu, les grands conglomérats industriels et de commerce comme Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, etc. Ces entreprises économiques furent les premières vraies structures capitalistiques modernes du Japon et la colonne vertébrale de l'expansionnisme du Japon Shōwa. Ces dirigeants, anciens samouraïs, organisèrent leurs entreprises selon les valeurs de leur corpus de référence : le Bushidō. Ce concept, joint à celui du hakko ichi'u fut l'un des fondements de la montée du militarisme au début de l'ère Shōwa. Le Bushidō aujourd'hui Bushidō dans le sport |